Peter T. Wellington
Nombre de messages : 50
Date d'inscription : 22/12/2008
&& - SAY WE EVERYTHING } *
* Your Relations:
* Nature : Humain ... but médium
* Projet(s) D'avenir :
 | | Sujet: La routine des Urgences {Libre} Mar 23 Déc - 17:49 | |
|  {« De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l’aquilon, de l’aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l’immense étendue,
Et je dis : "Nulle part le bonheur ne m’attend." »
« L'Isolement », Méditations Poétiques, Lamartine.}« Que nous réserves-tu, Avenir ? »
Un homme en blouse blanche se tenait devant l'entrée de l'hôpital de Carson City. Un café dans une main, il se demandait si oui ou non il allait sortir une cigarette du paquet qu'il avait acheté. Il n'avait jamais fumé, mais souvent, l'idée le prenait comme ça. Il sortait alors de l'hôpital où il travaillait, sortait un mince rouleau de tabac enveloppé de papier surmonté d'un filtre et le regardait là, comme ça, l'air un peu idiot. Et il se rappelait toutes les victimes de cancer du poumon qui avait presque l'air de réclamer une dernière cigarette avant de succomber. Et alors que chez n'importe qui de « normal », la réflexion se serait arrêtée là, lui voyait en plus, l'esprit de ces morts qui lui murmuraient alors de ne jamais commencer …
* Maudite vie ... *
Le jeune homme était un médium. Il voyait mort et temps. De rage, il jeta la cigarette sur le sol et l'écrasa de son talon. A quoi bon se pourrir la vie encore plus qu'elle n'était déjà ? Il fallait la vivre maintenant. Et s'il pouvait nettoyer la pourriture qui s'accumulait sur la vie des autres, alors il voulait bien se salir les mains. Car en lavant, elles récupéraient un peu de savons et devenaient aussi propres. Ainsi se débarrassait-il d'un peu de la pourriture qui parasitait sa vie par l'intermédiaire du ménage qu'il faisait sur celle des autres.
« Qui êtes vous pour vous mettre à fumer, monsieur Wellington ? N'avez-vous pas suffisamment vu la mort ? … hein … qu'est-ce qu'il me faut de plus maintenant … ? Foutue vie ... »
Peter se parlait un peu à lui-même. Son état s'expliquait, un homme qui venait tout juste d'arriver aux urgences venaient de laisser la vie. Il s'était fait aspergé d'acide sulfurique au niveau du plastron et présentait des brûlures gravissimes et la moitié de ses organes vitaux exposés à vif … une vraie boucherie. Pourtant, il était beau cet homme, avant de finir ainsi : Peter le voyait, en face de lui, un peu transparent ...
« Non … S'il vous plait Elvis … ne faites pas de bêtises … Oubliez ce type qui vous a tué. J'aurai du vous sauvez à l'hôpital … oui, je sais ce que vous allez me dire. Ce n'est pas votre faute Peter, mais celle du salaud qui joue avec de l'acide … Mais s'il vous plait … Continuez sur le chemin de la mort. Allez dans l'autre monde. Laissez-celui-ci dans sa misère constante … Ne devenez pas un de ses esprits diaboliques qui errent sans fin dans un but de vengeance … c'est inutile … et ous risqueriez de devenir aussi mauvais que l'homme à qui vous devez votre mort … »
Un éclat lumineux éclaira alors l'esprit devenu blanc. L'air satisfait et calmé, l'esprit se dissipa dans une intense lumière blanche et disparu alors. Peter lâcha alors sa peur, comme à chaque fois qu'il était confronté à la mort. Il vacilla, se maintient au mur de brique salle de l'hôpital et reprit sa respiration. Son apparence de calme avait marché. Mais pendant toue l'entrevue avec le fantôme, il ne l'avait pas été.
* Aller reprends toi ! C'est pas le moment de flancher ! *
Un cris raisonna. Il lui sembla qu'on demandait un médecin. Des lumière rouge et bleu scintillaient au loins. Une urgence. Peter se redressa, l'air de rien, sortit son stetauscope et se précipita devant l'hôpital.
« J'arrive, je suis médecin ! »
Certes il était jeune. Oui, il n'avait que 23 ans, mais il restait un homme de médecine des plus talentueux et prometteurs ...
| |
|
